L'OTAN et l'UE renforcent leur défense face aux incursions de drones russes
Face à la multiplication des incursions de drones et d'avions russes dans l'espace aérien européen, l'OTAN et l'Union européenne accélèrent leurs projets de renforcement de la défense commune. Ces actions sont perçues comme des tests de la part du Kremlin visant à évaluer la capacité de réaction et la cohésion de l'Alliance atlantique. Lors d'une réunion des ministres de la Défense à Bruxelles, l'OTAN a annoncé tester de nouveaux systèmes de détection et de neutralisation de drones. Le secrétaire général de l'Alliance, Mark Rutte, a souligné la nécessité d'améliorer la riposte après qu'une vingtaine de drones russes ont pénétré l'espace aérien polonais en septembre, forçant l'OTAN à en abattre trois. De son côté, la Commission européenne a présenté une feuille de route pour une défense « crédible » d'ici 2030, avec comme projet phare la création d'un « mur » anti-drones, ou Initiative Européenne sur les Drones (EDDI), qui devrait être opérationnel d'ici 2027. La cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas, a déclaré qu'une telle défense n'était « plus une option ». Ce renforcement capacitaire s'accompagne d'un effort industriel, avec l'adoption du programme EDIP, doté de 1,5 milliard d'euros, pour mutualiser les achats et accélérer la production d'armements en Europe, afin de réduire la dépendance vis-à-vis des États-Unis.



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