Ces mesures ciblent principalement le secteur énergétique, notamment le gaz naturel liquéfié (GNL), et la "flotte fantôme" de pétroliers russes. Ce nouveau train de mesures, dont l'adoption avait été retardée par des blocages de l'Autriche, de la Hongrie et de la Slovaquie, représente une escalade significative dans la pression économique exercée par l'UE. La mesure la plus notable est l'interdiction progressive des importations de GNL russe, qui devront cesser complètement d'ici la fin de l'année 2027.

Cette décision s'attaque à une source de revenus encore importante pour Moscou.

Parallèlement, l'UE intensifie sa lutte contre le contournement des sanctions pétrolières en ajoutant 117 navires à sa liste noire de la "flotte fantôme", portant le total à 558. Selon le président français Emmanuel Macron, ce commerce parallèle représente "plus de 30 milliards d'euros" pour le budget russe et financerait "de 30 à 40 % de son effort de guerre".

Les sanctions s'étendent également aux transactions en cryptomonnaies et ciblent de nouvelles banques et entités en Russie, mais aussi en Chine et en Asie centrale, accusées d'aider Moscou à se soustraire aux restrictions occidentales.

L'objectif, tel que résumé par Libération, est d'"assécher les ressources du Kremlin dans sa guerre contre l'Ukraine", bien que l'efficacité des sanctions passées ait été limitée par des stratégies de contournement sophistiquées.