L'Union européenne a franchi une étape clé vers l'indépendance énergétique vis-à-vis de la Russie en approuvant le principe d'une interdiction totale des importations de gaz naturel russe d'ici la fin de l'année 2027. Cette décision vise à priver Moscou d'une source de revenus cruciale pour le financement de sa guerre en Ukraine. Lors d'une réunion des ministres de l'Énergie à Luxembourg, la mesure a été adoptée à la majorité qualifiée, malgré l'opposition de la Hongrie et de la Slovaquie, deux pays enclavés qui restent fortement dépendants des hydrocarbures russes. Bien que l'UE ait considérablement réduit sa dépendance, passant de 45 % d'importations de gaz russe en 2021 à environ 19 % en 2024, les achats représentent encore près de 15 milliards d'euros par an.
La proposition, qui doit maintenant être négociée avec le Parlement européen, prévoit une approche progressive : arrêt des nouveaux contrats dès 2026, fin des contrats à court terme mi-2026, et extinction des contrats à long terme début 2028.
Cette interdiction concernera à la fois le gaz acheminé par gazoduc et le gaz naturel liquéfié (GNL). Le Parlement européen pousse pour un calendrier encore plus ambitieux, avec une interdiction dès le 1er janvier 2026.
Cette décision politique forte concrétise la stratégie européenne de diversification et de réduction de la demande pour affaiblir l'un des principaux leviers économiques et géopolitiques de la Russie.
En résuméL'UE a validé politiquement l'arrêt des importations de gaz russe d'ici fin 2027, une mesure stratégique pour couper les financements de guerre du Kremlin. Malgré l'opposition de certains États membres, cette décision marque une étape décisive vers la fin de la dépendance énergétique européenne envers Moscou.