Cette offensive économique, qui marque un tournant dans la politique de l'administration Trump, vise à assécher les revenus du Kremlin qui financent la guerre en Ukraine.
Le 22 octobre, le Trésor américain a annoncé des sanctions contre les deux plus grands producteurs de pétrole russes, Rosneft et Lukoil, donnant aux entreprises jusqu'au 21 novembre pour cesser toute activité avec eux sous peine de lourdes pénalités. Cette décision a eu un effet immédiat : le géant russe Lukoil a annoncé son intention de vendre ses actifs internationaux, une opération qui pourrait amputer ses revenus de près de 30 %.
L'entreprise a confirmé que la vente de son portefeuille à la société suisse Gunvor était due aux « mesures restrictives ». Parallèlement, l'UE a formellement adopté son 19e paquet de sanctions, qui prévoit une interdiction progressive des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) russe et renforce les mesures contre la « flotte fantôme » de pétroliers utilisée par Moscou pour contourner les embargos. Ces nouvelles sanctions ont provoqué une réaction vive de Moscou, l'ancien président Dmitri Medvedev qualifiant la décision américaine d'« acte de guerre ».
En revanche, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a déclaré que son gouvernement cherchait des moyens de « contourner » ces sanctions, son pays étant fortement dépendant du pétrole russe. L'Allemagne a pour sa part assuré avoir reçu des garanties de Washington que les filiales allemandes de Rosneft, sous tutelle de Berlin, ne seraient pas visées pour le moment.











