Les États-Unis ont confirmé une réduction de leur présence militaire sur le flanc oriental de l’OTAN, une décision annoncée par la Roumanie. Ce redéploiement s'inscrit dans une réorientation stratégique américaine plus large et suscite des interrogations sur la sécurité européenne face à la Russie. Le ministère roumain de la Défense a confirmé avoir été informé de la décision américaine de ne pas renouveler la rotation d'une brigade, ce qui concerne plusieurs centaines de soldats. Bucarest a toutefois précisé qu'un contingent permanent d'environ 1 000 soldats américains resterait dans le pays, un effectif jugé « suffisant pour garantir la dissuasion et la sécurité régionales ». L'armée américaine et l'OTAN ont insisté sur le fait qu'il s'agit d'un « ajustement » et non d'un « retrait », soulignant que la présence militaire américaine en Europe reste « plus importante » qu'avant l'invasion de l'Ukraine en 2022.
Cette décision s'inscrit dans la volonté de l'administration Trump de réorienter ses priorités stratégiques vers la région indo-pacifique pour contrer l'influence de la Chine.
Néanmoins, ce redéploiement suscite des inquiétudes en Europe.
George Scutaru, ancien conseiller à la sécurité nationale du président roumain, a qualifié la décision de « mauvais signal envoyé à la Russie » concernant la région de la mer Noire.
Certains analystes craignent que cela n'encourage Moscou à accentuer sa pression sur les pays du flanc est de l'Alliance, tandis que d'autres appellent les alliés européens à compenser cette réduction en renforçant leur propre présence militaire.
En résuméLa Roumanie a confirmé que les États-Unis allaient réduire leur contingent militaire sur le flanc est de l'OTAN. Présentée comme un « ajustement » stratégique visant à se concentrer sur la zone indo-pacifique, cette décision suscite des craintes en Europe quant à un possible affaiblissement de la posture de dissuasion face à la Russie.