Cet incident a accentué les tensions sur le flanc oriental de l'OTAN. Au cours de la semaine écoulée, l'espace aérien lituanien a été violé à plusieurs reprises par des dizaines de ballons de la taille d'une voiture en provenance de Biélorussie. Ces incursions ont entraîné la fermeture temporaire des aéroports de Vilnius et Kaunas, perturbant plus de 170 vols et affectant près de 30 000 passagers. La Première ministre lituanienne, Inga Ruginienė, a qualifié ces actes d'« attaque hybride », estimant que l'inaction de Minsk face à cette contrebande organisée révélait l'implication des autorités biélorusses.

En réponse, Vilnius a décidé de fermer ses derniers postes-frontières avec son voisin et a annoncé que les forces armées prendraient désormais des « mesures cinétiques pour abattre les ballons ».

La cheffe du gouvernement n'a pas exclu d'invoquer l'article 4 de l'OTAN, qui prévoit des consultations entre alliés. L'Union européenne a condamné les « actions persistantes et provocatrices » de la Biélorussie, bien que la déclaration finale ait été édulcorée suite à des objections de la Hongrie, qui a fait retirer une mention accusant directement le régime de Loukachenko de complicité.