L'administration américaine a imposé de nouvelles sanctions sévères contre les géants pétroliers russes Rosneft et Lukoil, une mesure destinée à assécher les revenus finançant la machine de guerre du Kremlin. En conséquence directe, Lukoil a annoncé son intention de vendre l'ensemble de ses actifs internationaux, marquant un tournant majeur pour l'une des plus grandes entreprises russes. Cette décision de Washington, justifiée par « le manque d'engagement sérieux de la Russie dans un processus de paix », a eu un impact immédiat. Lukoil a confirmé dans un communiqué qu'il recherchait des acheteurs pour ses activités à l'étranger, citant les « mesures restrictives » comme raison de cette vente forcée. Un ancien dirigeant de l'entreprise a estimé que cette décision pourrait entraîner une chute de « environ 30 % » des revenus et des bénéfices de l'entreprise. Lukoil a annoncé la vente de son portefeuille international à la société de négoce d'énergie Gunvor, basée en Suisse.
Les États-Unis ont fixé une date limite au 21 novembre pour que les entreprises se conforment, sous peine de lourdes pénalités.
Cette escalade dans la guerre économique met également la pression sur les alliés européens, notamment la Hongrie, très dépendante du pétrole russe.
Le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, a prévu de se rendre aux États-Unis pour tenter d'obtenir une dérogation.
L'Allemagne a, pour sa part, reçu des assurances que les filiales allemandes de Rosneft, placées sous tutelle de Berlin, ne seraient pas visées, mais cherche encore des « clarifications supplémentaires ».
En résuméLes nouvelles sanctions américaines contre Lukoil et Rosneft ont forcé Lukoil à se défaire de ses actifs internationaux, illustrant l'efficacité de la pression économique sur les piliers de l'économie russe. Cette mesure accentue l'isolement de la Russie et met en difficulté les pays européens, comme la Hongrie, qui maintiennent des liens énergétiques étroits avec Moscou.