Bien que Washington et l'OTAN qualifient cette mesure d'« ajustement » plutôt que de « retrait », elle est perçue par certains alliés comme un signal préoccupant envoyé à la Russie. La décision, confirmée par le ministère roumain de la Défense, implique la suspension de la rotation d'une brigade américaine, ce qui affectera les troupes stationnées sur la base aérienne de Mihail Kogalniceanu.

Environ 900 à 1 000 soldats américains resteront en Roumanie, un chiffre en baisse par rapport aux 1 700 déployés précédemment.

L'armée américaine et l'OTAN insistent sur le fait que la posture de défense et de dissuasion reste robuste et que les forces américaines en Europe demeurent « plus importantes » qu'avant l'invasion de l'Ukraine en 2022.

Cependant, cette annonce intervient alors que l'administration Trump cherche à réorienter ses priorités stratégiques vers l'Asie.

Pour certains analystes, comme l'ancien conseiller à la sécurité nationale roumain George Scutaru, il s'agit d'un « mauvais signal envoyé à la Russie » concernant la région de la mer Noire, qui pourrait encourager Moscou à y exercer davantage de pression.

Des appels ont été lancés pour que les alliés européens, notamment la France, compensent cette réduction en renforçant leur propre présence militaire. Cette décision américaine force les Européens à accélérer leurs investissements dans leur propre défense et à prendre, selon les mots du ministre roumain de la Défense, « leur défense en main ».