Cependant, le projet a été retardé lors du dernier sommet des dirigeants de l'UE, la Belgique exprimant des inquiétudes quant aux risques juridiques et financiers. Bruxelles craint que la saisie des actifs ne crée un précédent dangereux et ne l'expose à une multitude de poursuites judiciaires de la part de Moscou. Pour surmonter ces réticences, la Commission utilise une tactique de pression : elle brandit la menace d'une alternative encore moins attrayante pour les pays « frugaux » comme l'Allemagne et les Pays-Bas, à savoir un nouvel emprunt commun de l'UE (euro-obligations). L'idée est que la perspective d'une dette mutualisée les convaincra d'accepter le plan sur les actifs russes. Malgré les obstacles, les responsables européens restent confiants qu'un accord sera trouvé d'ici le sommet de décembre, compte tenu de l'urgence des besoins financiers de l'Ukraine.