Face à une menace russe jugée de plus en plus tangible, l'OTAN et ses membres intensifient leurs préparatifs de défense. Des avertissements de haut niveau, comme celui d'un général allemand sur un risque d'attaque "imminente", coïncident avec des exercices militaires de grande ampleur visant à renforcer le flanc oriental de l'Alliance. Le lieutenant-général allemand Alexander Sollfrank, l'un des plus hauts commandants opérationnels du pays, a lancé un avertissement sans équivoque, affirmant que la Russie serait capable de mener une "attaque régionale limitée contre le territoire de l'OTAN" et qu'une "attaque à grande échelle pourrait devenir possible – et bientôt".
Il a insisté sur le fait qu'il n'y avait "pas de temps à perdre".
Cet appel à la préparation se traduit par des actions concrètes.
L'Allemagne a dévoilé son "Plan d'Opération Allemagne", qui prévoit la logistique nécessaire pour le déploiement de 800 000 soldats alliés sur le flanc Est en 180 jours. Parallèlement, le Royaume-Uni a dirigé un exercice de la Force expéditionnaire conjointe (JEF) en Norvège, simulant une réponse à une agression russe dans le "Grand Nord".
Ces manœuvres visent à améliorer la réactivité de l'Alliance face à des menaces conventionnelles mais aussi hybrides, comme les attaques dans la "zone grise" qui testent déjà les défenses européennes.
Cette intensification des préparatifs intervient dans un contexte d'incertitude quant à l'engagement américain à long terme, la Roumanie ayant publiquement demandé aux États-Unis d'annuler un retrait partiel de leurs troupes de son territoire.
En résuméLes avertissements directs de responsables militaires et les exercices de l'OTAN témoignent d'une prise de conscience accrue du risque d'une agression russe contre l'Alliance. Les pays européens, en particulier sur le flanc est, s'efforcent de renforcer leur posture de dissuasion et leur résilience face à des menaces conventionnelles et hybrides.