Ce plan est crucial non seulement pour combler le déficit budgétaire de Kiev, mais aussi pour assurer le maintien du soutien financier du FMI. L'initiative de l'UE, qualifiée de "prêt de réparation", vise à utiliser les actifs souverains russes immobilisés, principalement détenus par l'institution financière Euroclear basée à Bruxelles, pour fournir à l'Ukraine un financement vital pour les trois prochaines années. Kiev fait face à un déficit budgétaire estimé à 60 milliards de dollars, et ce prêt est considéré comme essentiel pour sa viabilité économique et sa capacité à poursuivre sa défense.
Cependant, le projet est actuellement bloqué par le Premier ministre belge, Bart De Wever, qui exprime de vives inquiétudes quant aux "risques financiers et juridiques" pour son pays. La Belgique craint d'être tenue pour responsable et de faire l'objet de poursuites judiciaires de la part de Moscou si les actifs étaient utilisés. La Commission européenne tente de rassurer Bruxelles en proposant des garanties nationales des autres États membres.
L'enjeu est de taille, car le temps presse : l'Ukraine pourrait se retrouver à court de fonds au printemps prochain. De plus, des responsables européens avertissent que le soutien continu du Fonds Monétaire International (FMI) à l'Ukraine dépend de la finalisation de ce prêt européen, l'institution de Washington exigeant une garantie de la viabilité financière du pays à moyen terme.












