L'inculpation de l'ancien dirigeant de l'opérateur énergétique national et les avertissements de l'opposition soulignent les défis démocratiques qui pourraient compliquer le soutien occidental. L'inculpation pour détournement de fonds de Volodymyr Koudrytskyï, l'ancien directeur respecté de l'opérateur du réseau électrique Ukrenergo, a déclenché une vive controverse. Koudrytskyï a qualifié les accusations de "non-sens" et affirme être la cible d'une manœuvre politique visant à faire de lui un bouc émissaire pour les pannes de courant prévues cet hiver. Cet événement est perçu par la société civile et l'opposition comme un exemple de "lawfare" (instrumentalisation de la justice) de la part de l'administration Zelensky. L'ancien président Petro Porochenko a publiquement mis en garde contre une "dérive vers des pratiques autocratiques" et a appelé les alliés de l'Ukraine à envoyer un "signal clair et convaincant" contre l'utilisation de poursuites pénales pour réprimer l'opposition. Ces tensions coïncident avec la publication d'un rapport de la Commission européenne sur l'élargissement, qui, tout en saluant les efforts de l'Ukraine, a souligné qu'il serait "essentiel d'éviter tout risque de retour en arrière, notamment en matière de lutte contre la corruption". Ces défis internes sont cruciaux car, comme le souligne Porochenko, ils fournissent des arguments à la "propagande russe" et à ceux qui, en Occident, souhaitent réduire leur soutien à Kiev.