En représailles, l'Ukraine a intensifié ses propres frappes contre des cibles énergétiques stratégiques sur le territoire russe.

Au cours du week-end, la Russie a mené ce que l'opérateur du réseau ukrainien a qualifié de « frappe la plus massive » contre les centrales électriques du pays depuis le début de l'invasion. L'assaut, combinant des centaines de drones et des dizaines de missiles, a visé principalement les régions de Kiev, Dnipropetrovsk et Poltava, réduisant la capacité de production du pays à « zéro » samedi et entraînant des coupures de courant pouvant durer jusqu'à 16 heures. Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andrii Sybiha, a accusé la Russie de mettre « délibérément en danger la sécurité nucléaire en Europe » en ciblant des infrastructures proches des centrales nucléaires de Khmelnytskyi et Rivne. Cette stratégie vise clairement à briser le moral de la population en la privant d'électricité, d'eau et de chauffage, une tactique que le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a qualifiée d'extrêmement préoccupante pour les déplacés.

En réponse, l'Ukraine a démontré sa capacité croissante à frapper en profondeur le territoire russe.

Des attaques de drones ukrainiens ont ciblé des infrastructures énergétiques dans les régions russes de Belgorod et Koursk, ainsi que la raffinerie de pétrole de Saratov, provoquant des incendies et privant des dizaines de milliers de foyers d'électricité. Cette dynamique de « œil pour œil » transforme la guerre énergétique en un front central du conflit, chaque camp cherchant à paralyser l'économie et la résilience de l'autre.