Cette alliance renforce la position singulière de la Hongrie et pourrait encourager sa politique d'obstruction au sein de l'Union européenne. La visite de Viktor Orbán à la Maison Blanche a abouti à une concession majeure de Washington : une exemption d'un an aux sanctions américaines visant le pétrole et le gaz russes. Le président Trump a justifié cette décision en reconnaissant qu'il était « très difficile pour [la Hongrie] d'obtenir du pétrole et du gaz d'autres régions ». Cette mesure est perçue comme une récompense pour le soutien indéfectible d'Orbán à Trump, même lorsque ce dernier n'était plus au pouvoir.
Au-delà de l'énergie, le Premier ministre hongrois a évoqué un « bouclier financier » que les États-Unis auraient accepté de fournir à Budapest, une déclaration qui a immédiatement suscité la controverse en Hongrie.
L'opposant Péter Magyar a exigé des explications, s'interrogeant sur la nécessité d'un tel « plan de sauvetage » et sur l'endettement du pays. Cette entente pourrait prendre la forme d'un accord de swap de devises, similaire à celui accordé par l'administration Trump à l'Argentine.
Cette relation privilégiée entre les deux dirigeants, fondée sur une « affinité idéologique » et des positions communes sur l'immigration, a des implications directes pour l'Europe.
Elle enhardit Viktor Orbán dans ses positions anti-Bruxelles et complique davantage la recherche d'une politique étrangère européenne unifiée à l'égard de la Russie et de la guerre en Ukraine.












