L'absence publique du ministre après l'annulation d'un sommet avec les États-Unis avait alimenté les spéculations sur des tensions au sommet du pouvoir russe.
La spéculation a commencé après que le ministre des Affaires étrangères, âgé de 76 ans et en poste depuis 21 ans, n'a pas été vu en public depuis le 28 octobre. Son absence a coïncidé avec l'annulation abrupte par Washington d'un sommet prévu à Budapest sur la guerre en Ukraine, une décision que le Financial Times a attribuée à la « posture intransigeante » de Lavrov lors d'un appel avec le secrétaire d'État américain Marco Rubio. Des médias indépendants comme le Moscow Times ont alors rapporté que Vladimir Poutine avait mis Lavrov sur la touche, alimentant les rumeurs sur les réseaux sociaux.
Face à l'ampleur de ces bruits de couloir, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, est intervenu pour qualifier ces informations de « complètement fausses » et a insisté sur le fait que le ministre restait en fonction. Peu de temps après, Sergueï Lavrov est réapparu dans une interview à l'agence de presse Ria Novosti. Il y a déclaré être prêt à rencontrer son homologue américain pour discuter de la question ukrainienne, reprenant ainsi son rôle de premier plan dans la diplomatie russe.
Cet épisode, bien que bref, a offert un rare aperçu des interrogations qui entourent le cercle restreint du pouvoir au Kremlin et sa stratégie diplomatique en temps de guerre.












