Ces deux pays, qui abritent des raffineries essentielles appartenant à ces entreprises, cherchent des solutions pour éviter des fermetures et des pénuries de carburant avant l'entrée en vigueur des sanctions le 21 novembre. La mesure américaine, qui s'inscrit dans le cadre d'une pression accrue sur Moscou, a des conséquences directes et complexes pour certains alliés européens.

En Bulgarie, la raffinerie de Bourgas, propriété de Lukoil, fournit jusqu'à 80 % des besoins en carburant du pays. Une fermeture pourrait entraîner des pénuries d'ici la fin de l'année.

Pour y parer, le parlement bulgare a approuvé en urgence une loi autorisant le gouvernement à nommer un administrateur pour prendre le contrôle opérationnel de l'installation, voire à la nationaliser. En Roumanie, la raffinerie Petrotel de Lukoil représente environ 20 % de l'approvisionnement national.

Bien que moins dépendante, Bucarest envisage de demander une « prolongation des sanctions » et considère la nationalisation comme une « dernière option ».

La recherche d'un repreneur s'avère difficile.

La maison de négoce suisse Gunvor a retiré son offre de rachat des actifs internationaux de Lukoil après une réprimande du Trésor américain.

Les risques juridiques liés aux sanctions, les coûts d'assurance élevés et la nécessité d'investissements importants rendent ces actifs peu attractifs. Cette situation illustre comment les sanctions unilatérales américaines, bien que visant la Russie, peuvent créer des défis économiques et de sécurité énergétique importants pour les pays de l'UE.