Cette neuvième visite en France depuis le début de la guerre visera à réaffirmer le soutien français face aux défis financiers, militaires et à la crise de corruption interne. L'Élysée a confirmé que la rencontre, prévue pour le lundi 17 novembre, sera l'occasion de "réaffirmer l'engagement à long terme de la France aux côtés de l'Ukraine".

Les discussions porteront sur les relations bilatérales, l'énergie, l'économie et la défense.

Le contexte de cette visite est particulièrement chargé. Sur le plan interne, le gouvernement de Zelensky est ébranlé par un scandale de corruption de grande ampleur dans le secteur de l'énergie, impliquant des associés du président. Cette affaire éclate alors que Kiev est confronté à une grave crise budgétaire pour l'année à venir et cherche désespérément à obtenir des fonds de l'Union européenne. La visite à Paris est donc une opportunité pour le président ukrainien de rassurer l'un de ses principaux alliés européens sur la détermination de son gouvernement à lutter contre la corruption et à garantir la bonne utilisation de l'aide internationale. De plus, cette rencontre permettra de poursuivre les discussions sur les "garanties de sécurité" offertes par la coalition menée par la France et le Royaume-Uni. Pour Emmanuel Macron, recevoir son homologue ukrainien est un moyen de réaffirmer le rôle de la France en tant que pilier du soutien européen à l'Ukraine, à un moment où l'unité du bloc est mise à l'épreuve et où l'aide américaine est incertaine.