Cette pénurie est exacerbée par une forte augmentation du nombre d'Ukrainiens cherchant refuge dans l'Union européenne.

En septembre, plus de 79 000 nouvelles protections temporaires ont été accordées, le chiffre mensuel le plus élevé depuis deux ans. Cette hausse coïncide avec un décret gouvernemental d'août autorisant les hommes âgés de 18 à 22 ans à quitter le pays. Face à cette situation, Klitschko a suggéré d'abaisser l'âge de la mobilisation de 25 à "23 ou 22 ans".

Cet exode a des répercussions diplomatiques.

Le chancelier allemand Friedrich Merz a directement demandé au président Zelensky de freiner ce flux, craignant une érosion du soutien public en Allemagne.

Sur le champ de bataille, les conséquences sont directes.

Certains articles rapportent que la Russie bénéficie d'un avantage numérique allant jusqu'à dix contre un dans certains secteurs du front, un facteur décisif dans les combats urbains rapprochés comme à Pokrovsk.

La guerre d'usure met ainsi en évidence une des vulnérabilités majeures de l'Ukraine : sa capacité à renouveler ses rangs après presque quatre ans de conflit intense.