Cette décision, obtenue par Viktor Orbán lors d'une visite à Washington, met en lumière les fissures dans la stratégie de pression économique occidentale contre Moscou. Lors d'une rencontre à la Maison Blanche, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a plaidé sa cause auprès du président Donald Trump, expliquant qu'il était "très difficile pour la Hongrie d'obtenir du pétrole et du gaz d'autres régions" en raison de sa situation géographique enclavée.

Le président américain s'est montré réceptif, déclarant que son administration "examinait" la question.

Un responsable de la Maison Blanche a ensuite confirmé qu'une exemption d'un an avait été accordée.

Cette décision constitue une victoire diplomatique majeure pour Viktor Orbán, qui a toujours critiqué les sanctions contre la Russie, et intervient alors que Washington durcit sa position en plaçant Rosneft et Lukoil sur sa liste noire. Cette exemption crée une situation délicate pour d'autres pays de l'UE, comme la Bulgarie et la Roumanie, qui abritent des raffineries cruciales appartenant à Lukoil et qui doivent maintenant trouver des solutions pour éviter des perturbations de leur approvisionnement en carburant avant l'entrée en vigueur des sanctions le 21 novembre.

Pendant ce temps, le diplomate américain Marco Rubio a reconnu que les États-Unis commençaient à être à court d'options pour sanctionner la Russie : "Eh bien, il ne reste plus grand-chose à sanctionner de notre part".

L'épisode hongrois révèle les difficultés à maintenir un front uni contre la Russie et l'influence que des dirigeants comme Orbán peuvent exercer à Washington.