Dans une interview accordée au groupe de médias Axel Springer, M. Orbán a vivement critiqué la stratégie européenne, affirmant qu'elle "tue" l'UE "économiquement et financièrement".

Selon lui, "la situation et le temps sont meilleurs pour les Russes que pour nous.

N'insistons pas ; arrêtons cela dès que possible".

Il accuse les dirigeants de l'UE de vouloir prolonger la guerre dans l'espoir d'obtenir une meilleure position de négociation, une approche qu'il juge "totalement erronée". Le dirigeant hongrois estime que la paix dépendra d'un accord entre les États-Unis et la Russie, et a appelé les Européens à ouvrir leur propre "canal de communication indépendant" avec Moscou.

Il a également balayé les craintes d'une attaque russe contre l'OTAN, jugeant cela "ridicule" car les Russes "ne sont pas assez forts".

Cette prise de position s'inscrit dans la lignée de la politique hongroise qui a par le passé bloqué des sanctions de l'UE contre la Russie et des aides financières à l'Ukraine. Ces déclarations interviennent alors que M. Orbán fait face à une contestation politique rare dans son pays et qu'il aurait évoqué un "bouclier financier" obtenu auprès du président américain Donald Trump, suscitant des interrogations de l'opposition.