Cet accord, qualifié d'"historique", vise à construire l'armée ukrainienne de l'après-guerre et marque un engagement français majeur sur le long terme. L'accord, qui prévoit également la fourniture de systèmes de défense aérienne de nouvelle génération et une coopération renforcée sur les drones, est conçu pour s'étaler sur une décennie.

S'il se concrétise, il représentera la plus importante vente d'avions Rafale à l'exportation pour l'industrie française. Pour le président Zelensky, il s'agit d'un "investissement, pas une dépense", essentiel pour garantir la sécurité future de l'Ukraine. La visite à la base aérienne de Villacoublay, où l'appareil a été présenté à la délégation ukrainienne, a symbolisé la volonté de Paris de mettre "l'excellence française en matière d'industrie d'armement au service de la défense de l'Ukraine". La réaction de Moscou a été immédiate et virulente. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a accusé la France d'"alimenter les sentiments militaristes et proguerre" et de ne contribuer "en aucun cas à la paix".

Cet engagement français intervient alors que l'Ukraine cherche activement à moderniser sa flotte aérienne, ayant également signé une lettre d'intention le mois précédent pour acquérir des chasseurs suédois Gripen.

Le financement précis et le calendrier de livraison des Rafale, qui dépendront de la capacité de production de Dassault Aviation, restent cependant à définir.