Actuellement, certains pays exigent un préavis de 45 jours pour autoriser le passage d'équipements militaires.
L'objectif est de réduire ce délai à seulement quelques jours, afin qu'une "colonne de chars basés en Espagne n'arrive pas en Pologne après la guerre", comme l'a résumé un responsable européen. Au cœur de ce projet se trouve le nouveau "Système européen de réponse renforcée à la mobilité militaire" (EMERS), qui permettrait de suspendre temporairement les règles de transport normales en cas d'urgence pour donner la priorité aux convois militaires sur les infrastructures. Le plan prévoit également d'investir massivement dans la modernisation des infrastructures à double usage (routes, ponts, voies ferrées) pour les adapter aux standards militaires.
Un budget de 17,7 milliards d'euros est demandé pour la période 2027-2034, soit une multiplication par dix par rapport au budget actuel. Cette initiative reflète une prise de conscience de l'urgence de la situation, renforcée par les avertissements du ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, selon qui la Russie pourrait être capable d'attaquer un membre de l'OTAN dès 2028.












