Cette décision positionne Berlin comme un pilier de plus en plus central du soutien européen à Kiev, notamment face aux incertitudes concernant l'aide américaine.

Dans le cadre des négociations sur le budget 2026, les partis de la coalition gouvernementale allemande se sont accordés pour porter l'aide totale à l'Ukraine à 11,5 milliards d'euros, le plus haut niveau depuis le début de l'invasion russe. Ces fonds supplémentaires seront consacrés à l'achat d'artillerie, de drones, de véhicules blindés et de deux systèmes de défense aérienne Patriot. Cette augmentation de l'aide intervient alors que le soutien militaire global à l'Ukraine a fortement diminué au cours de l'été, en grande partie à cause du blocage de nouvelles aides par les États-Unis. Le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a souligné que son pays était "prêt à continuer à jouer un rôle de premier plan". Parallèlement, le chancelier Friedrich Merz a eu une conversation téléphonique avec le président Zelensky, au cours de laquelle il a exprimé les préoccupations de l'Allemagne concernant l'afflux de jeunes hommes ukrainiens en âge de combattre sur son territoire. Il a demandé à son homologue de s'assurer "qu'ils servent leur pays", où "on a besoin d'eux".

Cette double approche, combinant un soutien militaire accru et des pressions politiques sur la gestion des ressources humaines, illustre la position complexe de l'Allemagne en tant que principal donateur européen à l'Ukraine.