Lors d'une visite du président Volodymyr Zelensky à Paris, la France et l'Ukraine ont signé une "déclaration d'intention" pour l'achat futur par Kiev de jusqu'à 100 avions de combat Rafale, un accord qualifié d'"historique" par le dirigeant ukrainien. Cette annonce marque une étape majeure dans le soutien militaire français à l'Ukraine, se projetant sur le long terme pour construire "l'armée ukrainienne de demain". L'accord, signé sur la base aérienne de Villacoublay, ne se limite pas aux avions de chasse de Dassault Aviation. Il inclut également la fourniture de systèmes de défense aérienne de nouvelle génération, comme le SAMP-T, et une coopération renforcée dans le domaine des drones. L'objectif affiché par l'Élysée est de "mettre l'excellence française en matière d'industrie d'armement au service de la défense de l'Ukraine".
Pour Emmanuel Macron, ce partenariat vise à préparer l'armée ukrainienne pour la décennie à venir, au-delà du conflit actuel.
La réaction de Moscou a été immédiate et hostile. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a accusé la France d'"alimenter les sentiments militaristes et proguerre" et de ne contribuer "en aucun cas à la paix".
Cette annonce intervient à un moment où l'Ukraine fait face à une situation difficile sur le front et est fragilisée par un scandale de corruption interne. Bien que les détails financiers et le calendrier de livraison restent flous, cet engagement représente le plus grand contrat d'exportation potentiel pour le Rafale et un signal politique fort de la part de Paris envers la Russie.
En résuméL'accord sur les Rafale symbolise un renforcement stratégique de l'alliance franco-ukrainienne, visant à doter Kiev de capacités militaires de pointe pour assurer sa défense à long terme, malgré les vives critiques de la Russie qui y voit une escalade du conflit.