L'objectif est d'accélérer drastiquement la mobilité des armées sur le continent, en réduisant les lourdeurs administratives qui freinent le déploiement transfrontalier de troupes et de matériel. Un responsable européen a résumé l'enjeu de manière frappante : il s'agit d'éviter qu'une colonne de chars partie d'Espagne n'arrive en Pologne "après la guerre". Cette initiative vise à rendre la dissuasion européenne plus crédible en permettant une réaction rapide en cas de crise. Dans une démarche encore plus audacieuse, le président du conseil d'administration d'Airbus, René Obermann, a brisé un tabou en appelant l'Europe à développer son propre programme de dissuasion nucléaire tactique.
Pointant les "plus de 500 ogives nucléaires tactiques" déployées par la Russie, il a demandé quelle serait la réponse européenne à une frappe tactique russe limitée.
Il a suggéré que la France, le Royaume-Uni, l'Allemagne et d'autres États volontaires s'accordent sur un "programme commun et échelonné de dissuasion nucléaire". Cette proposition choc intervient alors que des dirigeants comme le ministre allemand de la Défense estiment que la Russie pourrait attaquer un membre de l'OTAN d'ici 2028.












