Ces cas illustrent la guerre de l'ombre menée par le Kremlin pour déstabiliser ses adversaires et recueillir des informations sensibles.

En Russie, la justice a prolongé l'enquête pour espionnage visant le chercheur français Laurent Vinatier, arrêté à Moscou en juin 2024 et détenu depuis 17 mois.

Accusé d'avoir recueilli des informations sur les activités militaires russes, il risque jusqu'à 20 ans de prison.

Ses parents ont récemment témoigné dans les médias pour alerter sur sa situation, tandis qu'une tribune signée par des personnalités comme Annie Ernaux appelle la France à tout faire pour obtenir sa libération.

Cette affaire est perçue par beaucoup comme une forme de diplomatie des otages de la part de Moscou. Parallèlement, en France, une enquête a conduit à la mise en examen et à l'incarcération de trois personnes, deux Français et une Franco-Russe, membres de l'association "SOS Donbass". Ils sont soupçonnés d'espionnage, notamment économique, et d'ingérence au profit de la Russie.

Cette affaire met en lumière l'utilisation par les services russes de structures associatives comme couverture pour mener des opérations d'influence et de renseignement sur le sol européen. Ces développements judiciaires, des deux côtés de l'Europe, montrent que le conflit ne se limite pas au champ de bataille ukrainien mais s'étend au domaine du renseignement, où la méfiance et les accusations d'espionnage sont devenues monnaie courante entre la Russie et les pays occidentaux.