Cette décision fait suite à une enquête pour corruption qui fragilise la présidence à un moment critique des négociations de paix.

Le limogeage d'Andriï Iermak, considéré comme « le deuxième homme le plus puissant de Kiev », est intervenu après que le Bureau national de lutte contre la corruption d'Ukraine (NABU) a mené des perquisitions à son domicile. L'enquête porte sur un vaste scandale de corruption de 100 millions de dollars dans le secteur de l'énergie. Surnommé le « cardinal vert », Iermak était l'homme de confiance du président, associé à toutes les discussions sensibles et principal interlocuteur des alliés occidentaux. Sa chute constitue un « séisme politique » qui affaiblit considérablement Zelensky, désormais privé de son plus proche conseiller alors qu'il aborde des négociations cruciales avec les États-Unis sur le plan de paix.

L'opposition ukrainienne a salué ce départ, y voyant une preuve de la « tolérance zéro pour la corruption » et espère que cela mènera à la formation d'un gouvernement d'unité nationale, plus inclusif. Pour les partenaires occidentaux, notamment l'Union européenne, cette affaire souligne l'urgence pour Kiev de démontrer des progrès tangibles dans la lutte contre la corruption de haut niveau, une condition essentielle pour avancer sur la voie de l'adhésion. Le commissaire européen à la Justice, Michael McGrath, a averti que l'UE exigeait un « bilan d'efficacité » en matière de poursuites et de condamnations pour corruption.