L'Europe est confrontée à une intensification sans précédent des attaques hybrides menées par la Russie, ce qui pousse les dirigeants de l'UE et de l'OTAN à envisager des mesures de riposte plus actives. Ces actes de déstabilisation vont du sabotage d'infrastructures critiques aux cyberattaques, en passant par des incursions de drones. Les incidents se multiplient à travers le continent : des drones russes ont survolé la Pologne et la Roumanie, des aéroports et des bases militaires ont été perturbés, et une explosion a endommagé une liaison ferroviaire polonaise cruciale pour l'acheminement de l'aide militaire à l'Ukraine. Le think tank Globsec a recensé plus de 110 actes de sabotage liés à Moscou entre janvier et juillet.
Face à cette escalade, le ton monte dans les capitales européennes.
La ministre lettone des Affaires étrangères, Baiba Braže, a appelé à une « réponse proactive », affirmant que « ce n'est pas le discours qui envoie un signal, c'est l'action ».
L'Italie a dévoilé un plan de riposte de 125 pages suggérant la création d'une force cybernétique de 1 500 personnes. Les options envisagées incluent des opérations cybernétiques offensives conjointes contre la Russie, une attribution plus rapide des attaques à Moscou et l'organisation d'exercices militaires inopinés de l'OTAN. L'objectif est de dissuader la Russie sans pour autant franchir des lignes rouges qui pourraient mener à une guerre ouverte.
En résuméLa multiplication des attaques hybrides russes, incluant sabotages et incursions de drones, contraint l'Europe à reconsidérer sa stratégie de défense. Les dirigeants envisagent désormais des réponses plus fermes, y compris des cyber-opérations offensives, pour dissuader Moscou de poursuivre ses actions de déstabilisation.