L'émissaire Steve Witkoff et Jared Kushner, gendre de Donald Trump, ont rencontré Vladimir Poutine à Moscou, la Maison Blanche se déclarant "très optimiste" quant aux chances de succès. Le plan initial de Washington, en 28 points, a suscité l'inquiétude à Kiev et en Europe, car il était jugé trop favorable à la Russie, incluant des concessions territoriales et des limitations sur la taille de l'armée ukrainienne. Suite à des pourparlers à Genève et en Floride avec des négociateurs ukrainiens et européens, une version amendée en 19 points a été élaborée.

Cette nouvelle mouture est considérée comme plus acceptable par Kiev, bien que des questions fondamentales, notamment territoriales, demeurent non résolues. Le président Zelensky a reconnu que le plan s'était "amélioré", mais a souligné que "le processus n'est pas terminé, la question territoriale est la plus difficile".

Les dirigeants européens, dont Emmanuel Macron, ont exprimé leur crainte que les États-Unis ne fassent pression sur l'Ukraine pour qu'elle accepte un accord défavorable.

Le président français a insisté : "Il n’y a pas aujourd’hui un plan qui soit finalisé sur les questions des territoires.

Celles-ci ne peuvent être finalisées que par le président Zelensky".

La situation est complexifiée par la révélation d'une conversation téléphonique où Steve Witkoff aurait conseillé un haut fonctionnaire du Kremlin sur la manière d'aborder Donald Trump, jetant le doute sur la neutralité américaine. De son côté, Vladimir Poutine a déclaré que le plan pouvait "servir de base à de futurs accords", tout en réitérant sa principale exigence : la fin des hostilités conditionnée au retrait des forces ukrainiennes des territoires que la Russie revendique.