Ce départ, intervenant après des perquisitions anticorruption, affaiblit le président ukrainien à un moment critique des pourparlers de paix et soulève des inquiétudes chez ses alliés occidentaux. Considéré comme le deuxième homme le plus puissant d'Ukraine, Andriy Yermak a démissionné de ses fonctions après que son domicile a été perquisitionné par le Bureau national de lutte contre la corruption (NABU).
L'enquête porte sur un vaste complot présumé visant à détourner environ 100 millions de dollars du secteur énergétique ukrainien.
Bien qu'aucune charge n'ait été retenue contre Yermak lui-même, son départ constitue un coup dur pour le président Zelensky, dont il était un confident de longue date et le principal négociateur avec les alliés occidentaux, notamment l'administration Trump.
Ce scandale éclate à un moment particulièrement sensible, alors que l'Ukraine est engagée dans des discussions complexes sur un plan de paix.
Donald Trump a d'ailleurs commenté que cette affaire "n'aide pas" les négociations.
Les partenaires occidentaux de l'Ukraine ont réagi avec préoccupation.
Des responsables de l'Union européenne, comme le commissaire à la Justice Michael McGrath, ont rappelé que Kiev devait démontrer des résultats concrets dans la lutte contre la corruption de haut niveau pour progresser sur la voie de l'adhésion à l'UE. La crise offre également des arguments aux détracteurs de l'aide à l'Ukraine aux États-Unis. La chute de Yermak a contraint Zelensky à réorganiser son cercle rapproché, nommant Rustem Umerov à la tête de la délégation ukrainienne pour les pourparlers avec Washington.
Sur le plan intérieur, l'opposition a saisi l'occasion pour réitérer ses appels à la formation d'un gouvernement d'unité nationale.












