Cette rencontre est intervenue à la veille de pourparlers cruciaux entre l'émissaire américain et Vladimir Poutine à Moscou, dans un contexte de forte pression sur Kiev. La visite de Volodymyr Zelensky à l'Élysée visait principalement à obtenir le soutien des Européens et à coordonner les positions face au plan de paix américain, jugé initialement trop favorable à la Russie. Le président Macron a offert un soutien appuyé à son homologue, déclarant publiquement que toute décision concernant des concessions territoriales relevait exclusivement de la souveraineté de Kiev. "Il n’y a pas aujourd’hui un plan qui soit finalisé sur les questions des territoires", a affirmé M. Macron, soulignant que les Européens devaient être "autour de la table" des négociations. Cette rencontre a également permis d'aborder la question cruciale des garanties de sécurité pour l'Ukraine.
M. Zelensky a appelé à une paix qui soit "vraiment durable" et à "terminer cette guerre de manière digne".
Dans un effort de coordination transatlantique, les deux présidents, ainsi que le Premier ministre britannique Keir Starmer, ont participé à une visioconférence avec l'envoyé spécial américain Steve Witkoff pour lui exposer leur vision commune avant son déplacement à Moscou. Cette démarche diplomatique illustre les craintes européennes d'être marginalisées dans un éventuel accord conclu entre Washington et Moscou, et leur détermination à empêcher que l'Ukraine ne soit contrainte d'accepter un compromis défavorable.
La discussion a aussi porté sur la lutte contre la corruption en Ukraine, un sujet sur lequel Emmanuel Macron s'est dit "très vigilant" tout en se gardant de "donner des leçons".












