La révélation d'une conversation téléphonique entre Steve Witkoff, l'envoyé spécial de Donald Trump, et un conseiller de Vladimir Poutine a semé le trouble sur la neutralité des États-Unis dans les négociations. L'enregistrement suggère que l'émissaire américain a conseillé la Russie sur la meilleure façon de présenter ses exigences au président américain, soulevant des questions sur l'origine et l'impartialité du plan de paix. Selon une transcription publiée par Bloomberg, Steve Witkoff a eu un échange avec Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, dans lequel il lui aurait donné des conseils sur la manière d'aborder les pourparlers avec Donald Trump. Cette fuite, survenue en pleine séquence diplomatique, a renforcé les soupçons selon lesquels le plan de paix américain initial en 28 points aurait été fortement influencé, voire directement inspiré, par les exigences de Moscou. Les critiques, notamment en Europe, y ont vu la confirmation que le plan était biaisé en faveur de la Russie, ce qui a conduit à une renégociation à Genève pour produire une version plus équilibrée.
La révélation a mis l'administration Trump dans l'embarras, bien que le président ait défendu son émissaire.
L'incident a également alimenté les spéculations sur l'identité de la source de la fuite, certains pointant du doigt les services de renseignement européens, ukrainiens ou même américains, potentiellement mécontents de la direction prise par les négociations. Cette affaire illustre la complexité et les jeux d'influence qui se déroulent en coulisses des discussions officielles. Elle met en lumière le rôle central de personnalités comme Witkoff et son homologue russe Kirill Dmitriev, décrits comme des hommes d'affaires plutôt que des diplomates de carrière, qui mènent ces négociations cruciales en dehors des canaux traditionnels.