Cette rhétorique belliqueuse a été déployée quelques heures seulement avant sa rencontre avec les émissaires américains Steve Witkoff et Jared Kushner.

S'exprimant lors d'un forum d'investissement, Vladimir Poutine a accusé les Européens d'être "du côté de la guerre" et de chercher à "empêcher" les efforts de paix américains. "Nous n'avons pas l'intention de faire la guerre à l'Europe, mais si l'Europe le souhaite et commence, nous sommes prêts dès maintenant", a-t-il lancé.

Ces propos ont suscité une réaction immédiate à Londres, où le porte-parole du Premier ministre Keir Starmer a qualifié ces commentaires de "baratin du Kremlin" et de rhétorique "aussi dangereuse que fausse".

Les analystes estiment que ce discours a un double objectif : d'une part, exercer une pression maximale sur les capitales européennes pour les diviser et les dissuader de renforcer leur soutien à l'Ukraine ; d'autre part, se présenter en position de force dans les discussions avec Washington. En se montrant intransigeant, Poutine cherche à dicter les termes d'un éventuel accord, tout en rejetant sur l'Europe la responsabilité d'une éventuelle escalade du conflit.

Cette stratégie d'intimidation s'inscrit dans une longue tradition de la diplomatie russe, utilisant la menace comme un levier pour atteindre ses objectifs politiques.