Ils craignent que l'Ukraine ne soit poussée à accepter un accord défavorable, qui sacrifierait la sécurité européenne et les principes du droit international. L'inquiétude européenne a été déclenchée par la divulgation d'un premier plan de paix en 28 points, négocié entre les États-Unis et la Russie, qui a été largement perçu comme favorisant Moscou.

Ce projet incluait notamment une promesse d'"amnistie complète pour les actions commises pendant la guerre".

Cette clause a provoqué une levée de boucliers à Bruxelles.

Le commissaire européen à la Justice, Michael McGrath, a fermement averti que toute tentative d'effacer les crimes russes serait une "erreur historique aux proportions énormes".

L'OTAN, de son côté, insiste pour avoir son mot à dire sur tout ce qui concerne l'Alliance.

Le secrétaire général, Mark Rutte, a précisé que les questions relatives à l'OTAN, comme la politique de la porte ouverte et le déploiement de troupes, seraient "traitées séparément avec l'OTAN".

Les Européens ont depuis proposé leur propre contre-proposition, mais un accord reste lointain.

Cette situation révèle une "psychologie de la faiblesse" de l'Europe, qui peine à s'imposer comme un acteur central même lorsque sa propre sécurité est en jeu. Face à une diplomatie russo-américaine qui tend à les ignorer, les Européens tentent de reprendre la main pour éviter que la paix ne se fasse à leurs dépens.