La Commission européenne a proposé un plan audacieux pour financer l'Ukraine en utilisant les avoirs russes gelés, mais se heurte à la forte résistance de la Belgique. Ce « prêt de réparations » de 165 milliards d'euros est jugé essentiel pour la survie financière de Kiev, dont les coffres pourraient être vides d'ici avril 2026. Le plan prévoit d'utiliser la valeur des actifs de l'État russe immobilisés dans l'UE, dont 140 milliards sont détenus par l'organisme de dépôt Euroclear, basé à Bruxelles. Cependant, le gouvernement belge, dirigé par Bart De Wever, craint des représailles juridiques et financières de la part de Moscou. Bruxelles exige des garanties financières solides de la part des autres États membres pour couvrir les risques si la Russie parvenait à récupérer ses fonds.
Ces garanties sont décrites par certains diplomates européens comme un « chèque en blanc » que leurs gouvernements hésitent à signer.
Pour apaiser les craintes belges, la Commission a élaboré une solution juridique visant à contourner un éventuel veto de la Hongrie sur le renouvellement des sanctions, ce qui débloquerait automatiquement les actifs.
Valérie Urbain, directrice générale d'Euroclear, a également exprimé ses réserves, suggérant qu'il serait « préférable d'utiliser cet argent pour des négociations de paix, plutôt que de mettre en place une structure juridique extrêmement complexe et risquée ». L'impasse actuelle met en lumière la difficulté pour l'UE de concilier le soutien urgent à l'Ukraine avec les risques financiers et juridiques considérables pour ses États membres.
En résuméLe débat sur l'utilisation des avoirs russes gelés révèle une division au sein de l'UE, la Belgique bloquant un plan de financement crucial pour l'Ukraine par crainte des risques juridiques et financiers, malgré les tentatives de la Commission pour trouver un compromis.