Cette décision, fruit d'un compromis entre les eurodéputés et les États membres, vise à rendre permanente la rupture énergétique avec Moscou et à priver le Kremlin de revenus substantiels.

La nouvelle législation mettra fin à la dépendance persistante de l'UE vis-à-vis de l'énergie russe, qui représente encore environ 19 % de sa consommation totale de gaz.

L'interdiction sera mise en œuvre par étapes : les achats sur le marché au comptant seront proscrits quasi immédiatement, les contrats existants à court et long terme seront interdits en 2026 et 2027, et l'interdiction du gazoduc entrera en vigueur en septembre 2027.

Ce délai a été accordé en raison des préoccupations de pays enclavés comme la Slovaquie et la Hongrie, qui dépendent fortement des pipelines russes. La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a salué cette avancée : « C'est un bon jour pour l'Europe et pour notre indépendance vis-à-vis des combustibles fossiles russes – c'est ainsi que nous rendons l'Europe résiliente ».

Contrairement aux sanctions qui nécessitent un renouvellement périodique, cette loi ancre la rupture dans le droit européen, offrant une plus grande sécurité juridique aux États membres qui rompent leurs contrats avec la Russie. Cet accord est une étape majeure dans la stratégie de l'UE visant à affaiblir l'économie de guerre de la Russie tout en renforçant sa propre sécurité énergétique.