La ville stratégique de Pokrovsk, dans l'est de l'Ukraine, est au centre d'une intense bataille militaire et informationnelle. Moscou a revendiqué la capture de ce nœud logistique clé, une affirmation que Kiev conteste, affirmant que les combats se poursuivent pour le contrôle de la ville. Le ministère russe de la Défense a diffusé des images montrant des soldats hissant un drapeau russe à Pokrovsk, une annonce saluée par Vladimir Poutine. La prise de cette ville serait une victoire significative pour la Russie, car Pokrovsk est un carrefour routier et ferroviaire vital pour l'approvisionnement des forces ukrainiennes dans le Donbass.
Cependant, l'armée ukrainienne a rapidement démenti avoir perdu la ville.
Elle a affirmé continuer à contrôler la partie nord de Pokrovsk et avoir repoussé de nombreuses attaques russes dans le secteur. Selon Kiev, l'annonce de Moscou est une opération de désinformation visant à influencer les négociations de paix en cours. En revendiquant une victoire majeure sur le terrain, la Russie chercherait à se présenter en position de force et à faire pression sur l'Ukraine et ses alliés.
Le colonel Michel Goya, historien militaire, a souligné l'importance du contrôle de cette ville pour les deux armées.
Cette bataille d'intox illustre la double dimension du conflit : une guerre d'usure sur le terrain et une lutte narrative pour façonner la perception des équilibres militaires et diplomatiques.
En résuméLa situation à Pokrovsk reste confuse, avec des revendications contradictoires de Moscou et de Kiev. Cette bataille illustre l'importance stratégique de la ville et l'utilisation de la propagande comme arme de guerre pour peser sur les pourparlers diplomatiques.