Cette volonté s'est manifestée alors que les ministres des Affaires étrangères de l'OTAN se réunissaient à Bruxelles, au lendemain de la rencontre entre l'émissaire américain Steve Witkoff et Vladimir Poutine. Les alliés européens ont été particulièrement échaudés par un premier projet de paix américano-russe, perçu comme trop favorable à Moscou, qui imposait des conditions strictes à l'OTAN, comme l'arrêt de tout nouvel élargissement. Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, a insisté sur le fait que « tout ce qui concerne l'OTAN mentionné dans l'accord pour mettre fin à la guerre sera évidemment traité séparément avec l'OTAN ». La ministre finlandaise des Affaires étrangères, Elina Valtonen, a ajouté : « En fin de compte, ce sera à l'OTAN de décider des questions relatives à l'OTAN ». Un sentiment de manque de consultation de la part de Washington prévaut, certains diplomates notant que le premier briefing formel de l'ambassadeur américain à l'OTAN sur les pourparlers a eu lieu près de deux semaines après la fuite du projet initial. L'absence du secrétaire d'État américain Marco Rubio à la réunion ministérielle a également été perçue comme un mauvais signal, renforçant le sentiment que l'Alliance est tenue à l'écart des discussions stratégiques.