Cette mission vise à obtenir un accord rapide en rencontrant le président ukrainien Volodymyr Zelensky et des dirigeants européens clés, illustrant la nouvelle urgence de Washington. La visite de Steve Witkoff s'inscrit dans un contexte de pression croissante exercée par le président Donald Trump, décrit comme « extrêmement frustré » par l'impasse du conflit et l'attitude de Kiev, Moscou et des Européens. La Maison Blanche pousse l'Ukraine à accepter des « concessions majeures » pour parvenir à un accord, une démarche qui suscite des interrogations sur la nature et l'étendue des compromis envisagés.

En réponse, Kiev a soumis sa propre version actualisée d'un plan de paix aux États-Unis, cherchant à conserver une marge de manœuvre dans des négociations de plus en plus contraintes. Cette offensive diplomatique américaine, perçue comme un tournant potentiel, est menée en parallèle d'une intensification des combats sur le terrain, créant une situation paradoxale où les pourparlers de paix coïncident avec une rhétorique guerrière et des opérations militaires continues. L'implication personnelle de Donald Trump, qui a affirmé avoir eu des « mots assez forts » avec les Européens, souligne sa volonté d'imposer son leadership et de parvenir à un résultat qu'il pourra présenter comme un succès de politique étrangère. La rencontre de Berlin est donc cruciale, non seulement pour l'avenir de l'Ukraine, mais aussi pour la redéfinition des équilibres de pouvoir entre les États-Unis et leurs alliés européens.