Cette prise de position illustre la sidération et le défi auxquels les Européens sont confrontés. La stratégie américaine, qui évoque un soutien aux « partis patriotiques européens », est interprétée comme une volonté de Washington de diviser l'Union européenne en s'appuyant sur les gouvernements les plus proches de son idéologie. Face à cette situation, qualifiée de « rupture » par certains observateurs, les dirigeants européens tentent de s'organiser.

La réunion à Londres entre Emmanuel Macron, Friedrich Merz, Keir Starmer et Volodymyr Zelensky visait précisément à afficher une solidarité avec Kiev et à coordonner une position commune pour espérer une « convergence » avec Washington.

L'Europe se retrouve ainsi contrainte de redéfinir sa propre ligne stratégique pour s'imposer comme un interlocuteur crédible, réalisant, comme le souligne un analyste, que « les vacances stratégiques pour l'Europe sont terminées ».