Cet appel dramatique reflète une prise de conscience aiguë au sein de l'OTAN que la paix en Europe n'est plus garantie. Cette rhétorique s'accompagne de mesures concrètes, comme la décision de l'Allemagne d'envoyer des soldats en Pologne pour renforcer la frontière orientale de l'Alliance. Parallèlement, le changement de posture de l'administration Trump, qui exige que l'Europe assume une plus grande part de son propre fardeau défensif, a agi comme un catalyseur.

Des analystes comme Kay Bailey Hutchison, ancienne ambassadrice américaine à l'OTAN, estiment que cette pression « pourrait rendre service à l'Europe » en la forçant à renforcer ses capacités militaires et sa coopération.

L'Europe est donc à un tournant, contrainte de réarmer et de repenser son architecture de sécurité, non seulement pour soutenir l'Ukraine, mais aussi pour assurer sa propre protection à long terme face à une Russie jugée durablement menaçante.