Cette rencontre entre le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz, le premier ministre britannique Keir Starmer et le président ukrainien Volodymyr Zelensky a constitué un moment clé de la diplomatie européenne. L'objectif de ce sommet était de faire le point sur « les négociations en cours dans le cadre de la médiation américaine » et de réaffirmer le soutien européen à Kiev. La réunion a consacré le retour du format « E3 » (France, Allemagne, Royaume-Uni) comme moteur de la politique étrangère européenne sur ce dossier.

En se concertant avant les discussions cruciales avec l'émissaire américain Steve Witkoff, les Européens ont cherché à peser sur les négociations et à éviter d'être marginalisés. Ils espèrent parvenir à une « convergence » avec la position de Donald Trump, tout en défendant les intérêts de sécurité de l'Europe et la souveraineté de l'Ukraine. Cette initiative diplomatique intervient alors que certains alliés, comme la Pologne, expriment leur frustration d'être exclus de ces formats de discussion restreints, malgré leur rôle crucial dans le soutien à l'Ukraine. La rencontre de Londres illustre la complexité de la position européenne : faire preuve de solidarité avec l'Ukraine, maintenir une cohésion interne et négocier avec un allié américain dont la nouvelle stratégie est perçue comme une menace potentielle pour les intérêts du continent.