Saluée par la critique pour sa rigueur et sa tension narrative, cette mini-série semi-fictive mêle habilement faits réels et intrigues romanesques pour humaniser les enjeux géopolitiques. Créée par Jean-Stéphane Bron et Alice Winocour, la série en six épisodes se déroule dans le huis clos feutré des palaces genevois entre 2013 et 2015. Elle s'inspire du Plan d'action global commun, signé en juillet 2015, et repose sur un travail de recherche approfondi : lecture des mémoires de diplomates comme Wendy Sherman, entretiens avec des spécialistes et collecte d'articles de presse.

Les créateurs assurent avoir voulu rester « fidèles non pas à la réalité dans son détail, mais à ses logiques profondes ».

Ainsi, si les dynamiques politiques, les rivalités entre chancelleries et certaines anecdotes (hôtels changés pour éviter les écoutes, surveillance des délégués) sont authentiques, l'intrigue principale est fictionnelle.

Le personnage central, Alexandra Weiss (Veerle Baetens), cheffe du protocole suisse, et l'histoire d'amour qui traverse le récit ont été entièrement inventés pour introduire une tension dramatique et rendre le sujet, en apparence austère, plus accessible.

Cette liberté narrative permet d'explorer la dimension humaine du pouvoir, où les dilemmes intimes contaminent les tractations officielles.

La presse a unanimement salué cette approche, Télérama évoquant une production « méticuleusement bien documentée », tandis que Le Monde y voit « un parfait exemple de l’usage de la fiction pour la compréhension du monde ».