L'évolution de l'œuvre, d'un format court humoristique à une fresque tragique, témoigne d'un phénomène unique dans le paysage audiovisuel français, analysé comme un processus d'« artification » où une création populaire s'élève au rang d'œuvre d'auteur. Née comme une série courte sur M6 en 2005, « Kaamelott » a su désacraliser le mythe arthurien en mêlant langage contemporain et cadre médiéval, créant une forte identification avec le public. Les premiers livres reposaient sur un humour absurde et une galerie de personnages incompétents, ramenant les héros à une humanité faillible.
Cependant, dès le livre V, la série a opéré un virage radical vers le drame, allongeant ses épisodes et assombrissant son ton.
Alexandre Astier, en tant qu'auteur, réalisateur, compositeur et acteur principal, a orchestré cette transformation, cherchant une légitimité artistique au-delà de la simple comédie.
Cette quête de profondeur a culminé avec le premier film en 2021 et se poursuit avec le second. La promotion du nouveau volet a d'ailleurs créé l'événement, notamment lors du passage de l'équipe sur le plateau de « Quotidien », qui a permis à l'émission de battre son record d'audience de la saison. Toutefois, une nouvelle a attristé les fans : l'acteur Franck Pitiot a confirmé qu'il ne reprendrait pas son rôle iconique de Perceval, expliquant qu'il ne se retrouvait pas dans l'évolution de son personnage.












