Cette initiative, qui vise à simplifier l'accès à la télévision, a déclenché un conflit juridique et commercial majeur dans le paysage audiovisuel français.

Présentée comme « la plus grande offre TV gratuite de France », Free TV agrège plus de 170 chaînes, dont celles de la TNT, et des milliers de programmes en replay dans une interface unique accessible à tous, sans abonnement. Cependant, ce modèle a immédiatement suscité la colère de TF1 et France Télévisions.

Dans un communiqué commun, les deux groupes dénoncent une « méthode brutale et unilatérale » et un « mépris des droits des ayants droit », accusant Free de reprendre leurs flux « sans concertation préalable » et sans aucune rémunération. Le cœur du litige réside dans la qualification juridique de la plateforme : Free se présente comme un simple agrégateur facilitant l'accès à des contenus déjà gratuits, tandis que les chaînes estiment qu'il agit en tant que distributeur, ce qui l'obligerait à négocier des licences et à verser des droits de diffusion. Face à ce qu'ils considèrent comme une appropriation de leurs services pour attirer des utilisateurs sur une plateforme concurrente, TF1 et France Télévisions ont appelé « les pouvoirs publics et l’Arcom à examiner avec la plus grande attention cette initiative qui déstabilise l’ensemble de l'écosystème ». Une plainte formelle auprès de l'ARCOM est envisagée, ce qui pourrait créer un précédent sur le statut des plateformes d'agrégation et redéfinir les relations entre opérateurs et éditeurs de contenus à l'ère du streaming.