TF1 et France Télévisions ont saisi l'Arcom, dénonçant une initiative qui pourrait déstabiliser l'écosystème médiatique.

Dévoilée le 21 octobre 2025, Free TV se présente comme "la plus grande offre TV gratuite de France", regroupant plus de 170 chaînes et des milliers de programmes en replay dans une interface unique, accessible à tous, abonnés Free ou non.

Cependant, cette agrégation de contenus s'est faite sans accord préalable avec les principaux diffuseurs.

Dans un communiqué commun, TF1 et France Télévisions fustigent une "méthode brutale et unilatérale", accusant Free de "s'approprier leurs services sans chercher à garantir leur juste valorisation". Les deux groupes estiment que cette pratique témoigne d'un "mépris des droits des ayants droit" et remet en cause leur propre stratégie de développement via leurs plateformes respectives, TF1+ et France.tv.

Ils craignent que cela ne compromette le financement de la création française. Le conflit met en lumière la tension croissante entre les opérateurs télécoms, qui cherchent à enrichir leurs offres avec des contenus attractifs, et les chaînes de télévision, qui luttent pour conserver le contrôle de la distribution et de la monétisation de leurs programmes. La saisine de l'Arcom par les deux principaux groupes audiovisuels français marque le début d'une bataille juridique et réglementaire qui pourrait redéfinir les règles de la diffusion de contenus à l'ère du streaming.