Cette mobilisation inédite souligne l'inquiétude grandissante du secteur face à des décisions gouvernementales jugées préjudiciables.

Publiée dans *Le Parisien*, la tribune rassemble des noms familiers du public, tels que Laure Calamy, Laura Smet, Thierry Godard et Samuel Le Bihan. Les signataires affirment que "toute la création audiovisuelle, de la fiction au documentaire, en passant par le spectacle vivant et l'animation, est menacée". Ils visent le projet de loi de finances pour 2026 qui imposerait de nouvelles réductions au budget du service public. Cette initiative fait écho aux avertissements lancés dès septembre par Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, qui évoquait un "risque très fort" pour la filière.

Selon ses estimations, le budget alloué à la création pourrait chuter de 440 à 380 millions d'euros, soit une perte sèche de 60 millions. Cette baisse s'ajouterait à des réductions cumulées de près de 400 millions d'euros entre 2018 et 2022. Iris Bucher, présidente de l'Union syndicale de la production audiovisuelle (Uspa), a concrétisé cet impact en évoquant la suppression potentielle de "85 épisodes de 52 minutes" ou d'"une case de fiction hebdomadaire en moins".

Des programmes populaires et acclamés comme *Sambre*, *Astrid et Raphaëlle* ou *Des vivants* seraient directement menacés. Les artistes appellent les parlementaires à préserver l'exception culturelle française et un service public qui propose des histoires "responsables" et accessibles à tous.