La nouvelle série événement de HBO Max, "Merteuil", propose une relecture audacieuse et moderne du classique de la littérature française, "Les Liaisons dangereuses". Conçue comme une préquelle au roman de Choderlos de Laclos, la série explore la jeunesse d'Isabelle de Merteuil, avant qu'elle ne devienne la manipulatrice iconique. Incarnée par Anamaria Vartolomei, la jeune Isabelle est une orpheline sans fortune qui, piégée par le vicomte de Valmont (Vincent Lacoste), jure de reconquérir sa liberté et de se venger. La série, décrite par sa réalisatrice Jessica Palud comme "un peu le MeToo du XVIIIe siècle", met l'accent sur l'émancipation féminine et la réappropriation du corps.
Anamaria Vartolomei souligne que les femmes de cette époque "avaient une sexualité qui était beaucoup plus épanouie et plus audacieuse que ce qu’on peut parfois entendre dans les discours d’aujourd’hui".
Le casting comprend également Diane Kruger dans le rôle de Madame de Rosemonde et Lucas Bravo.
La production est saluée pour sa direction artistique somptueuse et son esthétique forte, mais la réception critique est nuancée.
Si l'ambition et la performance des acteurs sont reconnues, certains critiques estiment que l'abondance de scènes érotiques et une narration parfois fragmentée peuvent peser sur le rythme et diluer le propos.
La série est perçue comme un "plaisir pour les yeux" mais dont la maîtrise narrative vacille, laissant le spectateur avec "le regret d’un vertige prometteur qui n’a pas trouvé son souffle". Malgré ces réserves, "Merteuil" s'impose comme une proposition singulière dans le paysage audiovisuel, questionnant la figure de son héroïne et son héritage.
En résuméAvec "Merteuil", HBO Max offre une préquelle ambitieuse et visuellement soignée aux "Liaisons dangereuses", adoptant une perspective résolument féministe. Portée par un casting solide, la série suscite un débat critique, entre l'éloge de son audace et des réserves sur sa narration et son rythme, parfois desservis par une surabondance de scènes érotiques.