Bien que l'intrigue soit fictionnelle, elle puise son inspiration dans un véritable scandale médiatique lié à l'affaire Estelle Mouzin, ajoutant une couche de résonance contemporaine à ce "cold case". La série se déroule dans le village de Saint-Guilhem-le-Désert, dans l'Hérault, où une cheffe de brigade de gendarmerie, incarnée par Olivia Côte, voit resurgir une affaire non résolue qui la hante depuis cinq ans : la disparition d'une adolescente. L'élément déclencheur de la réouverture de l'enquête est une vidéo générée par intelligence artificielle, dans laquelle la jeune disparue, Emma Vivian, semble raconter sa dernière journée.

Ce recours à un "deepfake" est au cœur du récit et constitue le lien direct avec l'histoire vraie qui a inspiré le créateur.

Le scénariste Pierre Monjanel a expliqué avoir été marqué par la réaction du père d'Estelle Mouzin face à des vidéos TikTok créées par IA imitant sa fille, un phénomène qu'il a jugé "odieux et inquiétant".

Il a alors transposé ce scandale numérique dans une fiction, explorant comment cette technologie peut raviver la douleur d'une communauté et manipuler l'espoir. Les critiques décrivent la série comme un polar qui privilégie l'émotion et la psychologie, avec une atmosphère lourde et mélancolique. Bien qu'elle utilise les codes classiques du "cold case", son principal atout résiderait dans ses portraits de femmes, notamment celui de l'enquêtrice Jeanne, une femme "sans armure" qui tente de tout gérer, et celui de la mère de la disparue, brisée par l'attente.