Le dispositif, baptisé PRIMA, est le fruit de près de 15 ans de recherche. Il se compose d'une micro-puce photovoltaïque de 2x2 mm implantée sous la rétine et de lunettes équipées d'une caméra. Celles-ci capturent l'image, la traitent pour en augmenter le contraste et la projettent via un faisceau infrarouge sur la puce. L'implant convertit alors la lumière en impulsions électriques qui stimulent les neurones rétiniens encore fonctionnels, permettant au cerveau de reconstituer une image.

Les résultats d'un essai clinique mené sur 38 patients dans cinq pays européens sont spectaculaires : après un an, 81 % des participants ont montré une amélioration significative de leur acuité visuelle, leur permettant de lire à nouveau des lettres, des chiffres et même des mots. Le professeur José-Alain Sahel, coordinateur de l'étude, a souligné que « c’est la première fois qu’un système permet à des patients ayant perdu leur vision centrale de lire à nouveau des mots, voire des phrases, tout en conservant leur vision périphérique ». Cette avancée représente une véritable révolution pour les patients souffrant de la forme « sèche » de la DMLA, la principale cause de cécité dans le monde.